Le surdo est un instrument de percussion membranophone, qui est utilisé notamment dans la samba, mais aussi par les caboclinhos, ou dans d’autres orchestres.
De forme cylindrique avec du fer, il est façonné dans un fût de bois ou de métal de 50 à 70 cm de haut et de 16 à 26 pouces (soit 40 à 65 cm) de diamètre. C’est le plus volumineux des instruments de la formation rythmique. La plupart des surdos modernes sont désormais réalisés en métal, principalement en acier mais aussi en alliage d’aluminium. Certains fabricants proposent cependant des surdos dans d’autres matières, comme en Plexiglas, pour obtenir des effets de transparence sur le fût.
Les membranes sont généralement des peaux d’origine animale, mais elles peuvent aussi être synthétiques (nylon), et elles sont parfois recouvertes d’une « nappe » en toile cirée ou en skaï.
Le système de tension actuel est constitué de tirants dont une extrémité est bloquée dans le cerclage du fond de l’instrument, tandis que l’autre extrémité est filetée et est maintenue sur le cerclage du haut par des écrous. Tout l’accastillage est réalisé en fer ou en acier, à l’exception des écrous, généralement faits de laiton.
Dans le samba tel qu’il est joué par les écoles de samba de Rio de Janeiro ou de São Paulo, le surdo se décline traditionnellement en trois rôles :
- le marcação (littéralement, la « marcation »), ou surdo de première : c’est le premier qui répond à un appel de démarrage, il joue le second temps. Dans la plupart des écoles de samba, c’est le surdo le plus grave qui tient ce rôle.
- le contra-surdo, surdo de seconde ou surdo de réponse : il joue le temps complémentaire du surdo de première (premier temps). Il constitue le deuxième type de surdo de marcation, et c’est normalement un surdo accordé en medium qui joue cette partie.
- le cortador (littéralement, le « coupeur », la « coupe ») ou surdo de troisième : il vient effectuer des variations entre les temps marqués par la marcation et le contre. Ces variations constituent un des éléments de la « signature rythmique » d’une école de samba. Ce rôle est normalement joué par le plus aigu des surdos.
Les trois surdos du samba carioca sont joués avec une mailloche et une main, qui s’appuie sur la peau pour alanguir les sons en coupant les harmoniques. L’extrémité (« l’olive ») de ces mailloches est épaisse et garnies de mousse ou de tissus afin d’atténuer la frappe de l’instrumentiste.